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La Datcha d’Agnès Martin-Lugand

Un nouveau Agnès Martin-Lugand, c’est toujours un événement dans mon année de lectrice. Entre excitation et appréhension, je sais que mes attentes sont colossales et je crains parfois d’être déçue. J’avais notamment été tellement chavirée par Une Évidence qu’il est parfois difficile d’être de nouveau à ce point touchée. C’est dans cet état d’esprit que j’ai tourné la première page de La Datcha, qui vient de sortir aux éditions Michel Lafon.

Une quatrième de couv’ énigmatique

Je vous avoue que d’emblée, j’ai été intriguée. Que nous dévoile donc cette fameuse quatrième de couverture ? Eh bien elle nous livre plus les clés d’un lieu magique que les clés d’une histoire. Nous n’avons ainsi, en démarrant l’ouvrage, aucune idée des faits qui vont se tramer dans les pages à venir :

 » L’homme venait de me déposer dans un décor de rêve, dont je n’aurais même pas soupçonné l’existence. L’hôtel en lui-même était imposant, majestueux ; les pierres, les grands volets, les immenses platanes tout autour de la cour, la fontaine couverte de mousse qui lui conférait un aspect féerique. Je ne tiendrais pas deux jours, je n’étais pas à ma place. Devais-je fuir immédiatement, retrouver ma vie d’errance dont je connaissais les codes, où je savais comment survivre, ou bien rester et tenter ma chance dans ce monde inconnu, étranger, mais qui exerçait sur moi une attraction aussi soudaine qu’incontrôlable ? « 

Et si le pouvoir d’un lieu était d’écrire votre histoire ?

Déroutant, n’est-ce pas ? Moi qui d’ordinaire aime plutôt savoir « où je mets les pieds », n’ai pas eu d’autre choix que de me laisser porter. Un peu comme l’héroïne principale, Hermine, tout compte fait…

Bien plus qu’un simple lieu

Trop jeune et pourtant seule, sauvage et abimée par la vie, Hermine se retrouve tout comme nous projetée dans ce lieu hors du temps où le mal des hommes n’a pas de prise. Un hôtel, La Datcha, tenu par l’iconique couple Jo et Macha. À La Datcha on va lui apprendre à travailler, à faire confiance, à aimer, mais aussi à s’accorder une chance d’avoir de la valeur. Plus qu’une bâtisse perdue au milieu du Lubéron, c’est un foyer que la jeune fille va finalement trouver.

Avec Macha et Jo, j’avais découvert l’amour. L’amour qui fait du bien, qui soigne, qui répare, qui fait grandir ».

‍Ce qui m’a le plus marqué au début de ce roman, c’est l’aisance avec laquelle Agnès Martin-Lugand nous plonge dans l’ambiance de son histoire. J’ai rarement vu des personnages aussi rapidement et pourtant aussi bien campés que ceux d’Hermine, Macha et Jo.

Quant au lieu, son aura nous saisit dès les premiers instants de description.

Et pour ce qui est de l’émotion… je pense avoir commencé à pleurer à la page 32.

Ce qui m’a touchée

Il est difficile de parler de ce livre sans en révéler l’intrigue et ses rebondissements. Je vous dirai donc simplement pourquoi je l’ai aimé. 

Je l’ai aimé parce qu’il parle de devenir la personne que l’on est grâce aux mains que la vie nous tend. 

Parce qu’il prouve qu’un foyer et une famille n’ont finalement pas toujours à voir avec les liens du sang. Que c’est l’amour et la confiance qui font que l’on se sent chez soi à un endroit bien plus que n’importe où ailleurs.

Parce qu’il pose une vraie réflexion sur la transmission. Sur la manière dont on peut hériter des valeurs et de la force des gens qu’on aime. Dont on s’imprègne d’eux jusqu’à leur ressembler, en dépit de sa naissance et de ses gènes.

Enfin, j’ai aimé cet hommage au lieu qu’est La Datcha. Parfois, quatre murs ont le pouvoir de contenir bien plus qu’on ne pourrait le croire. Ils contiennent la magie des âmes qui y vivent et y ont vécu. Ils contiennent la force des combats qu’ils y ont menés. Ils contiennent l’empreinte de l’amour qu’on leur a voué. Parfois, quatre murs ont même le pouvoir de guérir les blessures.

Puissions-nous tous un jour trouver notre Datcha !

La playlist

Et comme pour tous ses autres romans, Agnès Martin-Lugand nous partage la playlist qui a accompagné l’écriture de La Datcha. Une immersion totale dans ce lieu féérique, sa douce nostalgie, ses notes tziganes et ses folles soirées de fêtes. Quelques petites notes et j’y replonge instantanément…

Et vous, avez-vous lu La Datcha ? Qu’en avez-vous pensé ? Vous êtes-vous laissé emporter par sa féérie ? N’hésitez pas à m’en toucher un mot en commentaires !

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