Décidément, voilà que moi aussi je cède aux sirènes du top des lectures l’année ! Au-delà du simple exercice, j’avais vraiment envie de partager avec vous les cinq oeuvres qui m’ont le plus marquée ces douze derniers mois. Parce que figurez-vous que j’ai fait beaucoup de jolies découvertes en 2019. En effet dans ce top, il n’y a qu’Agnès Martin-Lugand qui figure parmi mes auteurs fétiches. Les autres sont des rencontres, que dis-je, des coups de foudre tout frais de cette année.
Des personnages forts et poignants. Voici le leitmotiv qui a, je pense, inspiré cette sélection. Des hommes et des femmes qu’il m’a coûté de lâcher, une fois la dernière page achevée. Des destins qui ont parcouru un bout de chemin avec moi. Des âmes qui ont laissé leur empreinte et leurs effluves encore longtemps après leur passage. Des personnages comme je les aime. Puissants et bouleversants. Avec leur beauté et leurs fêlures.
Une évidence, d’Agnès Martin-Lugand

Je vous en avais déjà parlé à l’occasion d’un article, mais impossible pour moi de ne pas faire figurer dans ce classement « Une évidence » d’Agnès Martin-Lugand. Reine, Noé, Pacôme et Paul m’ont bouleversée par leur histoire. Ils resteront longtemps encore dans mes pensées.
La vie de Reine, ses choix de mère, ses erreurs, ses peurs les plus sombres, ont résonné en moi avec beaucoup de force. Parce qu’au fond la vie est la conséquence inéluctable de nos actes ou de nos non-actes. Même quand c’est la vie qui parfois s’octroie ce choix pour nous.
Ces trajectoires humaines et pleines de failles on fait de « Une évidence » une de mes lectures fétiches de cette année. C’est incontestablement mon oeuvre préférée d’Agnès Martin-Lugand, avant même « Les gens heureux lisent et boivent du café ».
Nous rêvions juste de liberté, d’Henri Loevenbruck

Intense et beau, voici les deux mots qui me sont instinctivement venus à l’esprit quand j’ai eu terminé « Nous rêvions juste de liberté » d’Henri Loevenbruck.
Intense comme ces personnages si forts, vivants, vibrants. Intense comme la vie que ces motards cabossés brulent aussi vite que la gomme de leurs pneus. Intense comme un film qui se déroule sous nos yeux au fil des pages. J’ai vu la route, j’ai vu le désert américain défiler sous mes yeux. J’ai presque senti le vent dans mes cheveux.
Beau, comme le coeur de notre jeune Bohem, si pur au milieu de toute cette fange et des maux de notre société. Au milieu des maux des hommes. Bohem, il ne parle pas très bien, il a ses mots à lui, mais c’est un des plus beaux poètes qu’il m’ait été donné de croiser. Il croit en l’amitié, en la beauté des âmes. Il refuse ce monde trop étroit, qui ne laisse pas de place aux rêves, ou à l’ivresse de la liberté. Quitte à en payer le prix.
Ce livre, c’est une histoire qui se dévore, une fin qui se pleure, et des héros qui vivent encore à nos côtés bien après la dernière page. Pour moi c’est une découverte. Un coup de poing. Un coup de coeur et un coup au coeur.
La vie rêvée des chaussettes orphelines, de Marie Vareille

Je vous avais déjà dit tout le coup de foudre que j’avais pu avoir pour Marie Vareille et ses chaussettes orphelines. Impensable, donc, de ne pas le faire figurer parmi les chouchous de mon année.
Alice, Scarlett, Chris, Jeremy et les autres sont des personnages incroyables. Ils portent le roman avec un talent inattendu. Ils sont mélancoliques, fantasques, ténébreux, excentriques. Ils nous font rire, sourire, et sans prévenir nous collent une boule dans la gorge et une larme à l’oeil. Un vrai talent.
Croyez-moi, il est difficile de décrire vraiment la valeur de cette histoire, car pour moi elle a été comme un feu d’artifice. Je l’ai prise pour légère, je l’ai découverte profonde, je l’ai terminée stupéfiante et émouvante. Une pépite.
La tresse, de Laetitia Colombani

Parfois une oeuvre aussi adulée peut s’avérer être un terrible piège. En effet je me suis plongée dans sa lecture avec beaucoup d’attentes. Pourtant je vous assure que je n’ai pas été déçue une seule seconde !
« La Tresse » de Laetitia Colombani, c’est un roman fin et élégant, subtil et intelligent qui donne beaucoup à réfléchir sur la force intrinsèque des femmes. Et leurs combats si difficiles à mener. Smita en Inde, Guilia en Sicile et Sarah au Canada, chacune sur un continent, sont face à des destinés différentes et pourtant tellement liées. Parce que leur histoire a tout d’universel. Elles se battent, à leur manière, avec leur conviction profonde comme seul moteur, pour simplement exister. Pour défier les préjugés, et mener la vie qu’elles ont choisie de se donner. Même si le prix est parfois très lourd à payer.
J’ai été touchée en plein coeur par ces trois cultures fascinantes, ces trois conceptions de la vie. Et surtout ces trois hymnes à la force d’accomplir son destin. Pas celui qu’on nous a tracé. Celui qu’on s’offre à la seule force de sa volonté.
L’aile de vierges, de Laurence Peyrin

Laurence Peyrin, c’est ma découverte de l’année. Son talent principal : me faire tourner les pages compulsivement sans pouvoir m’arrêter. J’ai décidé de parler ici de « L’aile des vierges », mais « Miss Cyclone » m’a aussi profondément touchée. Au point que tous ses autres romans ont instantanément rejoint ma pile à lire !
L’héroïne, c’est Maggie. Maggie l’indomptable. La fille et petite fille d’infirmières. L’héritière de convictions féministes puissantes. Et d’une profonde volonté d’émancipation dans une Angleterre d’après-guerre. Maggie, dont la réalité de la vie fout en l’air tous les idéaux qu’elle a toujours chéris. Maggie qui rentre bien malgré elle comme femme de chambre dans l’immense demeure des Lyon-Thorpe. Elle qui rêvait tant de devenir médecin…
Maggie qui, lutte après lutte (contre elle-même et les autres) modèle sa vie, sacrifie l’amour sur l’autel de ses convictions, passe à côté de tant de bonheurs pour se réaliser. Maggie qui apprend difficilement l’art de la concession. Maggie qui apprend que les sentiments ne sont pas forcément qu’une faiblesse.
Plus qu’un voyage au coeur du Kent des années 40 et du New York des années 50, c’est un voyage dans le coeur d’une femme qui cultive sa force envers et contre la vie. C’est l’histoire de destins qui se croisent et se décroisent. On espère, on frémit, on enrage, page après page. On craint le pire, on verse quelques larmes. Elle nous en fait voir, notre Maggie. Une Scarlett O’Hara puissance mille dont les quelque 470 pages du roman n’arrivent pas à nous rassasier.
Un choix cornélien
Cinq romans, c’est quand même peu ! Trop difficile de ne pas vous avoir parlé de Marceline et Anatole, les héros du nouveau roman de Virginie Grimaldi, « Quand nos souvenirs viendront danser ». Un crève coeur de ne pas évoquer Alan, pris dans le tourbillon de « Les dieux voyagent toujours incognito » de Laurent Gounelle. Sans parler de Thelma, la mère-veilleuse prête à tout pour son fils Louis, dans « La chambre des merveilles » de Julien Sandrel.
Pour finir, j’avais simplement envie de dire merci à tous ces auteurs pour les émotions qu’ils m’ont fait ressentir ces derniers mois. Pour ces morceaux d’existence qu’ils ont bien voulu faire éclore de leur coeur. Vraiment, quel bonheur, de lire, quand on a la chance de croiser de si belles personnes sur la route.
Alors, qu’avez-vous pensé des romans de mon top 5 ? Les avez-vous lus ? Les avez-vous aimés autant que moi ? N’hésitez pas à me partager votre sélection à vous en commentaires, ou bien à me faire vos suggestions pour mes lectures de 2020 !
Nous rêvions juste de liberté été également pour moi une très belle découverte…. 🙂
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Ah, je suis ravie ! Quel roman incroyable ! 😃
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Très belle chronique comme d’habitude Adeline…Bisous.
Barbara
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Merci beaucoup Barbara ! 😊 Bisous !
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