J’ai terminé hier la lecture de « En attendant Bojangles » d’Olivier Bourdeaut. Difficile de choisir des mots qui lui rende justice. Et difficile de dépeindre l’histoire sans vous la gâcher. En revanche, ce que je peux vous dire, c’est que j’ai beaucoup, beaucoup aimé !
Rappel de la quatrième de couverture

Devant leur petit garçon, ils dansent sur «Mr. Bojangles» de Nina Simone. Chez eux, il n’y a de place que pour le plaisir et la fantaisie.
Celle qui mène le bal, c’est la mère, feu follet imprévisible. Elle les entraîne dans un tourbillon de poésie pour que la fête continue, coûte que coûte.
L’amour fou n’a jamais si bien porté son nom.
Un véritable shoot de poésie
J’aime profondément les livres où je suis happée, dès les premières lignes, par leur singularité. Bien sûr, ce fut exactement le cas pour « En attendant Bojangles » ! La poésie qui se dégage de chaque phrase m’a profondément émue. On doit cette petite magie aux yeux de l’enfant qui nous conte cette histoire, avec toute sa naïveté et sa vision encore immaculée de la vie et des hommes.
Dès la dédicace, à vrai dire, le ton est donné :
« Ceci est mon histoire vraie, avec des mensonges à l’endroit, à l’envers, parce que la vie c’est souvent comme ça. »
Je l’ai tant adoré, ce petit bonhomme. Il est pur. Il joue et rebondit sur les mots des grands, interprète leurs actions sans pourtant les comprendre vraiment, et nous dépeint un portrait onirique et flamboyant de la vie avec ses parents.
Un ton peut en cacher un autre
Alors oui, « En attendant Bojangles » est souvent drôle. Et parfois très loufoque. Pourtant ce n’est pas chez moi l’émotion qui domine. Car au fond ce qui me frappe le plus, dans cette courte histoire qui a quasiment tout d’une fable, c’est le regard de l’auteur porté sur la vie et ses évidences. Sur le sérieux (nécessaire ?) de nos existences. Sur notre rapport au malheur aussi.
Sous le couvert de la légèreté, Olivier Bourdeaut nous emmène malgré nous sur des terrains de réflexion profonde vis-à-vis de nous-même, des convenances, du lâcher-prise, mais aussi du moment présent.
J’ai été très touchée par ce voyage. Un peu à la manière de « Mr Bojangles », chanson reprise par Nina Simone et qui revient de manière récurrente, l’histoire est un superbe cocktail triste et gai à la fois. Un sublime clair obscur.
Je vous laisse en compagnie de la grande Nina, pour accompagner la fin de cette lecture :
Et vous, avez-vous le livre ? Est-ce que la poésie vous a également embarqué(e) ou avez-vous eu du mal à adhérer ? Dites-moi tout en commentaire !