Objectif roman !

Prix littéraire Michel Lafon, Pocket et Auféminin : ma folle aventure !

— Qu’as-tu fait, Adeline, en 2021 ? 
— Ah, oui, j’ai avancé d’un petit pas vers mon rêve !

Une édition pas comme les autres

Comme chaque année, j’attends le lancement du prix littéraire Auféminin.com avec beaucoup d’impatience. Je ne soupçonnais pas alors, en ce début du mois d’août, que cette édition allait me réserver bien des surprises…

À mesure que les organisateurs annonçaient une version totalement repensée de ce prix littéraire, je commençais à prendre la mesure de son importance. Terminé le concours de nouvelles, cette année, direction la cours des grands, le sans filet, le grand saut périlleux. Pour participer, c’était bel et bien un roman qu’il fallait présenter. Un synopsis détaillé de l’histoire, ainsi qu’un chapitre rédigé. Et un thème imposé : l’audace, le dépassement de soi ou de ses peurs.

Mon coeur s’arrête, mon esprit se tord… 

« Cette histoire, c’est l’histoire de Victoire. J’ai ce qu’il faut : le synopsis détaillé presque achevé et plusieurs chapitres aussi. 

Oui mais franchement c’est trop tôt. Et puis… j’ai peur. Parce que je vais sûrement me rendre compte que ça ne vaut rien. Que mon histoire est… enfin bref. 

Oui mais quand même, cette histoire, c’est l’histoire de Victoire. Et c’est peut-être la chance de ma vie… »

Alors des jours durant, je retravaille le moindre mot de mon synopsis. La moindre inflexion de mon chapitre 2. Je retouche, je polis, je peaufine. Je me dis que c’est possible. Que j’ai peut-être rendez-vous avec mon destin. Et que je ne voudrais pour rien au monde risquer de le manquer.

Je commence à faire lire les deux textes un peu autour de moi. À mes très proches et leurs amis. Les retours sont bons. Même très bons. J’ose à peine y croire. Mais c’est l’impulsion qui me manquait pour me jeter dans le vide.

C’est ainsi que le 21 août 2021 à 23:01, j’appuie les larmes aux yeux sur le bouton qui lance définitivement l’histoire de Victoire, Gabrielle et Jérôme dans le monde réel. Le bouton qui me dit que j’ai osé le faire. Pour de vrai. Quelques jours après, les textes étaient publiés. Et la longue attente amorcée.‍

Mon synopsis et mon chapitre

Si la curiosité vous pique, je vous propose de découvrir mon synopsis ainsi que le chapitre que j’ai soumis pour le concours.

***

Le synopsis

(je vous publie ici une version allégée pour ne pas révéler la fin de l’histoire)

Victoire Mallet, horrifiée, arrive à l’hôpital. Sa fille Gabrielle vient d’être renversée par une voiture, alors qu’elles devaient se retrouver pour dîner. C’était un soir important pour Victoire. Elle avait décidé d’enfin avouer la vérité à Gabrielle sur leur passé.

Depuis plusieurs semaines, les relations étaient devenues très conflictuelles entre la mère et la fille. Alors que Gabrielle a été élevée seule par Victoire dans le souvenir d’un père journaliste mort à la guerre, elle découvre, le jour de ses 18 ans, que celui-ci est toujours vivant et qu’il veut reprendre contact avec elle. Lorsqu’elle tente de savoir pourquoi Victoire l’a arrachée à lui à ses 4 ans, cette dernière reste muette. Elle ne peut se résoudre à révéler à sa fille qui est réellement son père. Un monstre manipulateur qui a, durant des années, exercé une emprise toxique sur elle.

Durant cette nuit d’attente insoutenable, où la vie de Gabrielle ne tient qu’à un fil, les fantômes du passé vont ressurgir. D’abord rongée par la culpabilité et le doute, Victoire ne sait plus si elle a fait le bon choix, quatorze ans auparavant, de fuir pour se protéger et surtout protéger sa fille, au prix d’une vie de mensonges. Alors qu’elle retrace le chemin de sa vie, de ses épreuves et de ses choix, elle va se replonger dans la lente descente aux enfers qu’elle a vécue.

La mort brutale et prématurée de ses parents, eux-mêmes emportés dans un accident de voiture alors qu’elle n’était qu’une insouciante danseuse de 19 ans. La rencontre avec Jérôme. Leur romance idyllique, le réconfort, elle qui avait perdu tous ses repères. Et puis l’insidieuse métamorphose. L’ombre grandissante de l’emprise de celui-ci à la naissance de Gabrielle. Ses persécutions quotidiennes, son obsession du paraître, sa possessivité sans limite qui la poussera même à arrêter la danse et s’éloigner de ses plus proches amis. La lente escalade jusqu’au jour où Victoire décide de s’enfuir dans une petite maison oubliée de sa famille.

En remontant les souvenirs de leur nouvelle vie à deux, elle sait, au plus profond de ses entrailles, que c’est son instinct de mère qui lui a dicté de tout quitter, puis d’aller jusqu’à sacrifier son âme pour le bonheur de sa fille. Bien sûr il y a eu le deuil pour Gabrielle, la solitude, la menace perpétuelle que Jérôme resurgisse dans leur vie. Mais aussi et surtout la reconstruction et la renaissance. L’amour fusionnel entre elle et sa fille. Les bonheurs inestimables du quotidien : les boums du vendredi soir au salon et les petits-déj-câlins-au-lit du dimanche. Et plus que tout, la profonde fierté de voir son bébé grandir, s’épanouir, aimer, trébucher, se relever… se construire une vie.

Au fil des heures passées dans la salle d’attente, Victoire va également prendre conscience qu’elle n’est pas seule. Suzanne, la vieille libraire qui lui a donné sa chance en lui offrant un travail après son exil, viendra la soutenir comme elle l’a toujours fait, avec discrétion et douceur. Anna, sa meilleure amie danseuse que Jérôme a fait disparaître de leur vie, acceptera de tirer un trait sur les années de silence pour redevenir le soutien indéfectible qu’elle a toujours été. Puis enfin le sage et prévenant Lucas, petit ami de Gabrielle, rassurera Victoire sur la force de son amour malgré leurs altercations des dernières semaines.

Au petit matin, Jérôme arrive lui aussi à l’hôpital, prêt à réclamer son dû et à assoir de nouveau son pouvoir, dont Victoire l’a privé il y a quatorze ans. Cette nuit d’angoisse et d’introspection aura-t-elle suffisamment préparé Victoire à ce nouveau face à face avec son monstre ? Elle devra trouver la force de mener un dernier combat pour se libérer définitivement de son emprise.

Chapitre 2 – 21 ans plus tôt – Paris

— Je suis désolé, Mademoiselle Mallet. Nous avons tout tenté, mais les blessures étaient trop importantes et nous n’avons pas pu stopper l’hémorragie interne. Il est décédé dans l’ambulance. Votre mère, elle, est toujours en salle d’opération. Je ne peux pas vous en dire plus pour l’instant, mais je reviendrai vous voir si son état évolue.

Alors voilà. C’est comme ça qu’une vie bascule. Un coup de fil, un trajet en voiture, et trois phrases avec un homme en blouse. En fait il n’en faut pas plus pour être projeté à la vitesse de l’éclair dans les ténèbres.

Je suis là, plantée au milieu de la salle d’attente. Autour de moi on parle, on marche, on se prend dans les bras. Il y a même des gens qui sourient. Moi je n’ai qu’une question, aussi improbable que toute cette situation : quand est-ce que je vais me réveiller ?

Quand mon téléphone a sonné tout à l’heure, je n’ai pas réalisé. J’ai même râlé. Râlé parce que je devais partir plus tôt de la répétition. Parce qu’à tous les coups ils allaient encore devoir taxer ma voiture. Parce que cela m’empêcherait de sortir avec Anna ce week-end. Sérieusement, comment peut-on à ce point refuser d’envisager la réalité ? Comment ai-je pu être aussi bête ! Je ne suis pas sûre de me le pardonner un jour. J’ai l’impression de les avoir trahi par la pensée.

Comment est-ce possible ? Je crois que mon cerveau ne peut pas faire face. Je vais me réveiller. Tout ça ne peut pas être réel. Papa…

— Je dois vous demander, Mademoiselle Mallet, quel âge avez-vous ?

— 19 ans, pourquoi ?

— Au cas où je devais faire prévenir un membre de votre famille.

Comment lui dire, à ce médecin, que je n’ai pas d’autre famille. Ma famille c’est nous trois, un point c’est tout. Les autres membres n’existent pas. Ils ne veulent rien dire. Notre trio, notre cocon, c’est mon oxygène, mon chez moi. C’est l’armure qui me fait tenir debout. Enfin c’était. Non, je ne dois pas dire ça. Je dois penser à Maman. Elle se bat sur la table d’opération. Je dois y croire pour deux. Pour trois. Je ne peux pas l’abandonner.

Maman, je te le jure, tu vas t’en sortir. Inspire, expire, continue.

Tu le dois. Ne me laisse pas…

‍***

Je me souviens de ma première audition pour la compagnie, il y a quatre ans. De cette peur incontrôlable qui prenait petit à petit possession de tout mon corps à mesure que mon tour approchait. Comme un étrange instinct de survie qui nous pousse à fuir et tout laisser tomber pour sauver sa peau ! Quelques minutes avant mon passage, Maman m’a pris dans ses bras. En fermant les yeux je peux encore sentir la douce chaleur de son parfum. Pourtant, ce sont avant tout ses mots qui me reviennent de plein fouet en cet instant.

— Ma chérie, je sais comme tu as peur, mais écoute-moi bien. Sens l’énergie qui te parcours quand la musique te transperce. Sens ton souffle, écoute-le te traverser et guider chacun de tes mouvements. Sens son pouvoir sur toi. Inspire, expire, continue, et va exactement là où ton coeur te guide. Là où tu dois tout simplement être. Un temps après l’autre, un pas après l’autre. Tu ne le sais peut-être pas encore, mon ange, mais quand tu danses, tu es invincible.

C’est alors qu’elle a sorti un petit sachet en soie de sa poche. En l’ouvrant, j’ai découvert un fin bracelet de cuir, au bout duquel pendaient deux petits chaussons de danse entrelacés.

— Ça, c’est simplement au cas où tu oublierais d’y croire. Il te suffira d’y toucher ou simplement de le regarder pour t’en rappeler.

— Et puis, n’oublie pas que tu t’appelles Victoire, quand même, a ajouté Papa accompagné de son habituel clin d’oeil qui veut presque dire je t’aime. Tu vas mettre tout le monde à tes pieds, je le sais.

Ce jour-là, sur cette scène, c’est leur amour qui m’a portée. Qui m’a fait danser sur mes peurs pour en faire un parterre de joie. Ce sont leurs mots qui m’ont fait devenir celle que je suis aujourd’hui : une véritable danseuse. Habillée de la force de leur confiance, je pense que je n’ai plus jamais douté. Ni de moi ni de l’existence.

J’ai toujours cru depuis en ma bonne étoile. Je n’avais jamais réalisé que je me trompais. J’aurais dû dire « mes bonnes étoiles ». Papa et Maman m’ont bâti un monde où mes rêves ont eu la place d’éclore. Mon amour de la danse, ma passion pour les arts et toutes mes autres fantaisies. Ils ont tout fait pour paver ma route de confiance, de bienveillance et de certitudes. Le long de ce chemin bordé de sérénité, je n’ai jamais pensé un seul instant que la vie se retournerait contre moi.

Pourtant ce soir, ma jolie cloche de verre vient de se briser en mille morceaux pour entailler ma chair, mon coeur, mes entrailles. J’ai l’impression de ressentir dix-neuf ans de souffrances en quelques heures. Comme la vengeance d’un bonheur qui aurait trop duré. Pour la première fois depuis une éternité je suis seule, et j’ai peur de l’avenir.

‍***

La sonnerie de mon téléphone me projette de nouveau dans la salle d’attente. C’est Anna. Je sens dès les premières inflexions de sa voix qu’elle est inquiète.

— Sacha m’a dit que tu étais partie en trombe de la répétition tout à l’heure. Qu’est-ce qu’il se passe, tout va bien ?

Je réfléchis, l’espace d’un instant, à mentir. À inventer une histoire pour lui dire que ce n’est rien. Que la vie va reprendre son cours, que j’ai eu la trouille de ma vie mais que tout va bien. Qu’on pourra aller à la soirée de Paul samedi soir et que j’espère qu’il va enfin m’embrasser. Sauf que voilà, tout ne va pas bien. Plus rien n’ira jamais bien. Et je dois juste trouver les mots qui vont faire de ce cauchemar une réalité. Qui vont bousiller ma vie à tout jamais.

— Vic, tu me fais peur, là. Dis quelque chose.

— Anna, je… j’ai besoin de toi à l’hôpital. C’est Papa et Maman, ils ont eu un accident.

Le reste ne sortira pas. C’est au-dessus de mes forces.

— Tiens le coup, je suis là dans un quart d’heure.

Anna. Mon amie, mon âme soeur. Elle a toujours eu ce talent pour sentir quand ça n’allait pas. Un sixième sens, une intuition, qui l’ont toujours poussée à être là au bon moment. Et j’ai tellement besoin d’elle en ce moment. Je sais qu’à cet instant précis, rien ne l’arrêtera. Elle remuera la terre entière pour me serrer dans ses bras. Elle est comme ça, mon Anna. Jamais elle ne m’abandonnera.

Quand je la vois franchir les portes de la salle d’attente, quatorze minutes plus tard, je sens que toutes mes barrières s’effondrent. Les larmes qui n’avaient pas pu couler jusqu’alors déferlent par torrents. Des spasmes secouent mon corps et me privent de mon souffle. Mes jambes se dérobent sous mon poids. Je crois que je vois enfin la réalité en face.

— Anna, Papa est mort. Et Maman va peut-être mourir aussi.

Comme si le destin avait attendu mon aval pour finir de dérouler sa tragédie, je vois le chirurgien s’approcher de nous deux. Je lis dans son regard que les nouvelles ne sont pas bonnes. Je lis ma souffrance. Je lis l’inéluctable. Le couperet qui va faire de moi une orpheline.

Une attente insoutenable

À un mois de la date limite de participation, et à deux mois de l’annonce des finalistes, une seule solution s’imposait afin de ne pas devenir folle : oublier. Reprendre le cours de ma vie normale, oublier l’enjeu, oublier l’espoir. Faire comme si rien ne s’était produit.

Bien sûr, un peu de promotion était tout de même nécessaire. Je devais tenter de récolter quelques votes de la part de mes amis, famille et collègues. J’ai contacté quelques bookstagrameurs pour tenter d’avoir leur soutien. Cependant la petite voix au fond de ma tête me susurrait chaque jour de ne pas y croire. Que la chute allait être trop rude. Les chances de sélection pour passer devant le jury final étaient tellement maigres… 

En effet, pour intégrer le cercle des 16 finalistes, deux solutions : soit faire partie des 12 personnes sélectionnées par le comité de lecture de Michel LafonPocket et Auféminin, soit faire partie des 4 qui récolteraient le plus de votes sur le site.

Au fil des jours je voyais certains obtenir des dizaines et des dizaines de votes. Ma pauvre Victoire n’allait, quant à elle, pas bien loin dans les suffrages. 

Quant au nombre total de romans soumis, il était colossal : 357 !

Des mots dont je n’aurais jamais osé rêver

Une semaine avant la fin des votes, je parle à ma libraire préférée de ma participation, de ce rêve fou. Et avec toute la gentillesse et la bienveillance qui la caractérisent, elle décide de partager mon texte à sa communauté de lecteurs. Il s’est alors produit quelque chose que je n’aurais jamais imaginé possible. Bien plus précieux que des votes, j’ai découvert l’avis de ces « étrangers » qui ne me connaissaient d’aucune sorte et qui découvraient mon histoire pour la première fois. Des mots si beaux. Si émouvants. Si impliqués. J’en pleure encore en vous les racontant. 

Quel bonheur, quel frisson, de voir mes personnages vivre déjà dans le coeur de quelques lecteurs.

Je savais déjà que je ne gagnerai pas aux votes, mais j’avais gagné bien plus, ce soir-là : la sensation d’être à ma place dans ce monde.

L’annonce des finalistes

Les jours se suivent et se ressemblent étrangement, surtout quand on s’efforce de ne pas espérer (sans toutefois vraiment y parvenir, évidemment…). À l’approche de la date fatidique de l’annonce des finalistes, chaque matin, chaque midi, chaque soir, je guettais fébrilement une actu, un post, un mail. Chaque matin, chaque midi, chaque soir, je m’apprêtais à être déçue.

Puis l’annonce est tombée. Le jeudi 28 octobre à 14h40. Les 16 finalistes étaient là, à portée de main. Je clique sur le lien. Bien sûr que je ne vais pas y figurer. Bien sûr que je ne lirai pas mon nom. Voyons.

Quand soudain :

Je le note ici comme un engagement envers moi-même. Il faut que je me souvienne de cet instant toute ma vie. Surtout dans les moments où le doute m’assaille. Dans ces moments où je me dis que j’en suis incapable. Mon histoire, celle de Victoire, que je porte au plus profond de mon âme depuis des mois, a été sélectionnée par le comité de lecture formé par Auféminin, Michel Lafon et Pocket. Parmi les 357 participants. 

12 sur 357.

C’est une chance inouïe de pouvoir ressentir une joie pareille. Une plénitude pareille. Cette sensation, on ne la croise que peu de fois dans une vie. 

Est-ce que c’est ce que ça fait quand on trouve sa voie ?

Sans compter l’honneur, impensable, que représentait la récompense des finalistes ! C’est à dire être lus par le jury final, composé de :

  • Raphaelle Giordano en guise de présidente 
  • Olivier Norek
  • Laure Manel
  • Charlye Menetrier-McGrath
  • Élizabeth Martichoux et Adrien Borne, journalistes chez LCI
  • Nicolas Carreau, journaliste chez Europe 1
  • Élise Nebout, la fondatrice de l’École Les Mots
  • Julie Cartier, la directrice générale adjointe en charge de Pocket
  • Laurent Boudin, directeur éditorial des éditions Michel Lafon
  • Maïté Ferracci, la directrice littéraire aux éditions Michel Lafon
  • Julie Roy, la responsable Cessions France des Editions Michel Lafon
  • Stanislas Rigot de la librairie Lamartine
  • Elodie Mandel, la directrice d’aufeminin
  • Florence Santrot, la directrice des contenus aufeminin 
  • et enfin Olivia de Dieuleveult, agent littéraire

Honnêtement, je ne réalise toujours pas que ces professionnels si talentueux et reconnus ont lu mon histoire, mes mots, mon coeur à nu. J’en frissonne encore !

Ce que j’ai gagné ?

Trêve de suspens, je vous le dis tout de suite, je ne fais pas partie des trois lauréats sélectionnés sur le podium. Bien sûr, mon coeur s’est serré. Bien sûr, j’aurais tellement, tellement aimé franchir cette étape de plus. Mais pour être honnête, j’ai déjà un peu l’impression d’avoir gagné.

Alors certes, tout reste à faire. Mon roman n’est pas encore terminé et ne sera pas publié grâce à ce concours. La route est toujours aussi longue et de nombreux obstacles se dressent encore devant moi. Je dois achever son écriture, le mettre en page, imaginer la couverture, l’autoéditer, l’envoyer aux maisons d’édition, le promouvoir… La liste est colossale.

Et pourtant…

Pourtant j’ai gagné la sensation d’avoir peut-être une destinée à accomplir dans cette voie. Qu’au-delà d’un simple rêve d’enfant, il existe peut-être une réalité pour moi dans l’écriture de roman. J’ai gagné l’envie de ne plus abandonner. Jamais. J’ai gagné le soutien de personnes qui ne m’ont rencontrée que par mes mots et m’ont aimée pour cela. Or, je n’imaginais pas cela possible un seul instant.

Alors certes j’ai perdu, mais je vous assure que je suis ressortie de ces quelques mois bien plus riche qu’avant. Je me sens soulagée, reconnaissante et plus que jamais déterminée.

C’est à la maman de Victoire que je laisse le mot de la fin, car il parle si bien du chemin qu’il me reste à faire :

« Inspire, expire, continue, et va exactement là où ton coeur te guide. Là où tu dois tout simplement être. Un temps après l’autre, un pas après l’autre. »

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